Le Peintre
Aussi loin que remontent mes souvenirs d'enfance, l'observation de la nature matérialise le fil conducteur sur lequel s'est ancrée ma passion pour la peinture. Observer, analyser, se laisser imprégner par la vitalité de l'arbre, le mystère de l'eau qui fuit, l'impalpabilité de l'air, l'interrogation de la lumière....c'est voir se dessiner en soi la représentation picturale qui occupera l'espace immaculé, inquiétant, de la toile.
Le Fort-la-Latte : croquis, ébauche, œuvre
J'aime ce défi à partir duquel la prédominance de la perspective, l'efficience du dessin, l'illusion de la couleur se posent en questionnements suscitant l'intérêt ou le rejet, la passion ou le rêve, l'émotion ou la joie intérieure....parfois le tout en un mélange complexe né de la découverte de l’œuvre proposée aux regards extérieurs.
Brumes dans la vallée - HST
Il suffit parfois d'un "rien", simple effet de brume, éclat de soleil accentuant une ombre mystérieuse, courbe d'un sentier disparaissant vers tous les imaginaires, brisants à l'assaut d'une falaise rocheuse et autres multiples détails donnant vie au souffle du vent chassant les nuages, au froid de la neige ou encore, simplement, interrogations face à l'automne si prompt à dépouiller la nature avant son sommeil...
Oui, pour moi la peinture, outre le plaisir immense qu'elle procure à l'artiste peut (devrait ?) être le vecteur ouvrant sur la communion avec l'observateur en lui offrant une part du rêve qui m'habite.